Révélations dans la Parole

(Retour)

 



Alors ils comprirent...

par Jean-Louis Coraboeuf

« Jésus, l'ayant su, dit : Pourquoi raisonnez-vous en vous-mêmes, gens de peu de foi, sur le fait que vous n'avez pas pris de pains ? Etes-vous encore sans intelligence [noéo], et ne vous rappelez-vous plus les cinq pains de cinq mille hommes et combien de paniers vous avez emportés, ni les sept pains des quatre mille hommes et combien de corbeilles vous avez emportées ? Comment ne comprenez-vous [noéo] pas que ce n'est pas au sujet de pains que je vous ai parlé ? Gardez-vous du levain des pharisiens et des sadducéens. Alors ils comprirent [suniémi] que ce n'était pas du levain du pain qu'il avait dit de se garder, mais de l'enseignement des pharisiens et des sadducéens » (Matthieu 16:8-12).

Le verbe grec noéo signifie comprendre avec sa pensée, son intelligence ou sa raison (Matthieu 16:9). Par contre, le verbe grec suniémi signifie comprendre avec son esprit (Matthieu 16:12). Lorsque Jésus interrogea ses disciples, "Qui suis-je au dire des hommes ?" (Marc 8:27), il obtint une réponse dictée par l'intelligence ou la raison humaine, "Les uns disent que tu es Jean-Baptiste, les autres Elie, les autres Jérémie...". Mais lorsqu'il posa la question personnellement à ses disciples, "Et vous, qui dites-vous que je suis ?" (Marc 8:29), il obtint une réponse directement inspirée par le Saint-Esprit, "Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant".

Notre compréhension des choses de Dieu dépend donc de ce qui dirige notre intelligence : notre âme ou notre esprit ? Jésus disait à la foule qui le suivait, "Vous entendrez de vos oreilles, et vous ne comprendrez [suniémi] point" (Matthieu 13:14). La véritable compréhension spirituelle, suniémi, ne peut donc venir que par l'inspiration du Saint-Esprit, "Tu es heureux, Simon, fils de Jonas ; car ce ne sont pas la chair et le sang qui t'ont révélé [apocalupto] cela, mais c'est mon Père qui est dans les cieux" (Matthieu 16:17). Le verbe grec apocalupto signifie littéralement ôter le voile. C'est le Saint-Esprit qui ôte le voile de notre intelligence, c'est pourquoi l'apôtre Paul a pu écrire, "car je ne l'ai ni reçu ni appris d'un homme, mais par une révélation [apocalupto] de Jésus-Christ" (Galates 1:12).

L'homme est donc l'objet de deux sources d'inspiration. Après avoir répondu par l'inspiration du Saint-Esprit à la question de Jésus, Pierre fonctionna à nouveau avec ses sentiments, "A Dieu ne plaise, Seigneur ! Cela ne t'arrivera pas" (Matthieu 16:22), ce qui lui valut cette réponse cinglante de Jésus, "Arrière de moi, Satan !... car tes pensées ne sont pas les pensées de Dieu, mais celles des hommes" (Matthieu 16:23). C'est pourquoi Jésus a dit qu'il fallait renoncer, littéralement renier, à soi-même pour le suivre, c'est-à-dire renoncer à notre système de pensée (Matthieu 16:24). Ainsi, afin de comprendre les Ecritures, nous avons besoin d'avoir notre esprit spirituellement ouvert au Saint-Esprit seul (Luc 24:45), c'est-à-dire que nous devons naître de nouveau par l'Esprit de Dieu.