Révélations dans la Parole

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Car il n'est rien de caché...

par Jean-Louis Coraboeuf

« Personne, après avoir allumé une lampe, ne la couvre d'un vase, ou ne la met sous un lit ; mais il la met sur un chandelier, afin que ceux qui entrent voient la lumière [phos]. Car il n'est rien de caché qui ne doive être découvert [phanéros], rien de secret qui ne doive être connu et mis au jour [phanéros ici, et phanéroo en Marc 4:22]. Prenez donc garde à la manière dont vous écoutez ; car on donnera à celui qui a, mais à celui qui n'a pas on ôtera même ce qu'il croit avoir » (Luc 8:16-18).

Le verbe grec phanéroo signifie 'être découvert', 'être mis en lumière', 'manifester clairement' ; il est dérivé du mot phanéros signifiant bien visible, apparent, évident, clairement connu ; ces deux mots grecs ont leur origine dans le mot phos signifiant lumière, lumière émise par une lampe. Le but de la lumière est donc de mettre en évidence des choses cachées. Jésus est la Lumière [Phos] venue dans le monde pour mettre en évidence les oeuvres des ténèbres (Jean 3:20-21). Avant notre conversion, nous étions, nous-mêmes, 'ténèbres', mais nous sommes maintenant 'lumière' en Jésus-Christ, c'est pourquoi nous marchons comme des enfants de lumière (Ephésiens 5:8-9). En effet, lorsque nous acceptons Jésus-Christ comme Seigneur et Sauveur, il devient la Lumière de notre vie. Et nous avons alors le choix de Le laisser régner (briller) en nous afin qu'il mette en évidence tout ce qui pourrait être caché à l'intérieur de notre être tout entier.

L'apôtre Paul qui a reçu la révélation des mystères de Dieu (Ephésiens 3:3) écrivit aux Corinthiens, "Car nous tous (les chrétiens) seront mis à découvert [phanéroo] devant la tribune [bèma] du Christ, afin qu'il soit rendu à chacun d'après ce qu'il aura fait dans son corps, soit en bien [agathos], soit en vil [phaulos]" (2 Corinthiens 5:10 Interlinéaire). Le mot grec bèma signifie pas, degré, marche, tribune, estrade, chaire, tribunal. Puisque Jésus, Lui-même, a dit que celui qui croit en Lui a la vie éternelle et ne vient pas en jugement (Jean 5:24), il est donc question de la tribune et non du tribunal de Christ, une tribune surélevée de quelques marches. Au jour de Christ, nous gravirons donc ces marches en vue de recevoir la récompense des actes que nous aurons accomplis avec notre corps terrestre, soit en bien, c'est-à-dire utile, soit en vil, c'est-à-dire sans valeur, pour le Royaume de Dieu. C'est pourquoi l'apôtre Paul nous demande de courir de manière à remporter le prix, la récompense (1 Corinthiens 9:24).

Nous ne pouvons juger de rien avant le retour du Seigneur, car Celui-ci mettra en lumière ce qui est caché dans les ténèbres, manifestant [phanéroo] ainsi les desseins de nos coeurs, et chacun recevra de Dieu la louange qui lui sera due (1 Corinthiens 4:5). Mais notre part est d'écouter attentivement (c'est-à-dire en vue d'obéir) ce que nous dit le Saint-Esprit afin d'éliminer toute zone de ténèbres dans notre corps et dans notre âme. C'est pourquoi si nous ne prenons garde à ce que nous montre la Lumière, les ténèbres nous envahiront et nous perdrons ce que nous avons déjà. Veillons donc afin que, lorsque Jésus paraîtra, c'est-à-dire lors de son avènement, nous ne nous trouvions pas éloignés de Lui (1 Jean 2:28).