Révélations dans la Parole

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Le figuier planté dans la vigne

par Jean-Louis Coraboeuf

« Il dit aussi cette parabole : Un homme avait un figuier planté dans sa vigne. Il vint pour y chercher du fruit, et il n'en trouva point. Alors il dit au vigneron : Voilà trois ans que je viens chercher du fruit à ce figuier, et je n'en trouve point. Coupe-le : pourquoi occupe-t-il la terre inutilement ? Le vigneron lui répondit : Seigneur, laisse-le encore cette année ; je creuserai tout autour, et j'y mettrai du fumier. Peut-être à l'avenir donnera-t-il du fruit ; sinon, tu le couperas » (Luc 13:6-9).

Le figuier représente Israël (Jérémie 8:13 ; 24:5, Osée 9:10, Matthieu 24:32), et la vigne aussi (Esaïe 5:7). Le figuier dans la vigne représente donc une partie d'Israël parmi tout Israël. C'est Dieu le Père qui a planté Sa vigne et Son figuier sur Sa terre, et qui a établi son Fils Jésus comme Vigneron dans sa Vigne. Les trois années représentent la durée du ministère de Jésus sur la terre d'Israël. Le Vigneron est chargé de prendre soin de la vigne, mais pas du figuier. Cependant, le propriétaire de la Vigne espère que le figuier donnera des fruits car il est destiné à nourrir les ouvriers qui viennent dans la Vigne.

Jésus utilisait lui-même le symbole du figuier et de la vigne pour parler du peuple d'Israël. Dans cette parabole, le figuier représente donc les religieux de Jérusalem (les pharisiens, les sadducéens, ...) et la vigne le reste des Juifs. Jésus est venu pour être le Bon Berger des brebis d'Israël (sa Vigne) car les mauvais bergers (le Figuier) qui auraient dû en prendre soin, les ont, au contraire, dépouillées (Ezéchiel 34:7-10). Cependant, Jésus intercède auprès de son Père pour demander encore du temps afin que ces mauvais bergers puissent se repentir et porter du fruit.

D'une façon générale, Jésus était bien accueilli par le peuple d'Israël. En Galilée, il avait la liberté d'entrer dans les synagogues pour y faire la lecture de la Torah et des Prophètes (Luc 4:16). Il fit aussi des miracles qui attiraient les foules partout où il allait (Matthieu 14:13). C'est aussi une foule nombreuse qui l'accueillit prophétiquement à Jérusalem, peu avant sa mort (Jean 12:12-16). Jean-Baptiste avait prévenu les pharisiens et les sadducéens, "Races de vipères, qui vous a appris à fuir la colère à venir ? Produisez donc du fruit digne de la repentance... Déjà la cognée est mise à la racine des arbres (dont le figuier) : tout arbre donc qui ne produit pas de bons fruits sera coupé et jeté au feu" (Matthieu 3:7-10). Jésus, en bon Vigneron, voulait éviter l'accomplissement de cette parole prophétique. Celle-ci s'accomplira finalement en l'an 70 avec la destruction de Jérusalem par les Romains (Matthieu 23:37-38).