Révélations dans la Parole

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Notre exil loin du Seigneur

par Jean-Louis Coraboeuf

« Maintenant je m'en vais vers celui qui m'a envoyé, et aucun de vous ne me demande : Où vas-tu ? Mais, parce que je vous ai dit ces choses, la tristesse a rempli votre coeur. Cependant je vous dis la vérité : il vous est avantageux que je m'en aille, car si je ne m'en vais pas, le consolateur [paraklètos] ne viendra pas vers vous ; mais, si je m'en vais, je vous l'enverrai. Et quand il sera venu, il convaincra le monde en ce qui concerne le péché, la justice, et le jugement : en ce qui concerne le péché, parce qu'ils ne croient pas en moi ; la justice, parce que je vais au Père, et que vous ne me verrez plus ; le jugement, parce que le prince de ce monde est jugé » (Jean 16:5-11).

C'est le Saint-Esprit qui nous a convaincu de péché, de justice et de jugement, pour que nous reconnaissions notre culpabilité devant Dieu et que nous acceptions le pardon que Jésus-Christ a obtenu pour nous à la croix. Lorsque nous recevons le pardon de Dieu, notre esprit reprend vie et le Saint-Esprit crée en nous une nouvelle personne. La communication est à nouveau rétablie entre Dieu et nous, et nous sommes spirituellement assis avec Christ dans les lieux célestes (Ephésiens 2:6). Nous devenons alors citoyens des cieux (Philippiens 3:20).

Nous demeurons donc dans notre corps terrestre en attendant notre rédemption finale, "Nous sommes donc toujours pleins de confiance, et nous savons qu'en demeurant dans ce corps nous demeurons [ekdèméo] loin du Seigneur – car nous marchons par la foi et non par la vue" (2 Corinthiens 5:6-7). Le verbe grec ekdèméo signifie être absent, être en exil, être en voyage. Nous sommes donc en exil, loin de notre Seigneur, c'est pourquoi il nous a donné le Saint-Esprit, le Paraklètos, Celui qui est appelé à notre coté, notre Défenseur, notre Avocat. Avec le Saint-Esprit, nous marchons par la foi et non par la vue.

Nous vivons donc dans l'espérance car nous savons que si notre tente (notre corps) où nous habitons sur terre se détruit, nous avons dans le ciel un autre édifice éternel qui est l'ouvrage de Dieu. Nous soupirons dans notre tente actuelle car nous désirons être revêtu du céleste alors que nous vivons le terrestre, c'est pourquoi Dieu nous a donné les arrhes de Son Esprit. Bien que nous aimerions émigrer hors de notre corps pour être près du Seigneur, nous devons mettre notre point d'honneur à Lui être agréable afin de recevoir un jour sa récompense (2 Corinthiens 5:1-10).

Nous n'avons pas ici-bas de cité permanente, mais nous avons dans les cieux la cité de Dieu, la Jérusalem céleste. C'est pourquoi nous attendons notre rédemption finale, celle de notre corps, qui transformera notre corps de misère en corps de gloire (Philippiens 3:20-21). Notre corps corruptible revêtira alors l'incorruptibilité et nous rejoindrons notre Seigneur pour être avec Lui dans la cité de Dieu (1 Corinthiens 15:51-53). Nous serons alors semblables au Seigneur et nous demeurerons avec Lui pour toujours. En attendant ce jour-là, nous sommes donc ambassadeurs pour Christ afin d'amener des âmes à être réconciliées avec Dieu (2 Corinthiens 5:20).