Révélations dans la Parole

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Jusqu'à quand tiendras-tu notre âme en suspens ?

par Jean-Louis Coraboeuf

« Or la fête de la Dédicace se célébrait à Jérusalem, et c'était en hiver. Et Jésus se promenait dans le temple, au portique de Salomon. Les Juifs donc l'environnèrent et lui dirent, Jusques à quand tiens-tu notre âme [psuchê] en suspens ? Si toi, tu es le Christ, dis-le nous franchement. Jésus leur répondit, Je vous l'ai dit, et vous ne croyez pas. Les oeuvres que moi je fais au nom de mon Père, celles-ci rendent témoignage de moi ; mais vous, vous ne croyez pas, car vous n'êtes pas de mes brebis, comme je vous l'ai dit. Mes brebis écoutent ma voix, et moi je les connais, et elles me suivent, et moi, je leur donne la vie éternelle, et elles ne périront jamais ; et personne ne les ravira de ma main. Mon Père, qui me les a données, est plus grand que tous, et personne ne peut les ravir de la main de mon Père. Moi et le Père, nous sommes un » (Jean 10:22-30 Darby).

Jésus avait raconté la parabole du Portier (Jean 10:1-6) et venait de proclamer l'accomplissement de la parole prophétique d'Ezéchiel, "Je porterai secours à mes brebis... J'établirai sur elles un seul berger... Je traiterai avec elles une alliance de paix... Je ferai d'elles un sujet de bénédictions..." (Ezéchiel 34:20-31). Dieu juge les mauvais bergers d'Israël, les mercenaires, et établit Son berger chargé de rassembler Son peuple et les nations en un seul troupeau (Jean 10:16). La plupart des Juifs étaient donc divisés en entendant les paroles de Jésus (Jean 10:19).

Les paraboles comme les métaphores, ont pour but d'amener celui qui cherche Dieu de tout son coeur à en comprendre la portée spirituelle. Ceux qui ne comprenaient pas devenaient alors les accusateurs de Jésus : s'il parlait en paraboles on l'accusait de ne pas parler franchement (Jean 10:24), et s'il parlait ouvertement on l'accusait de blasphémer (Jean 10:36). En réalité, les Juifs attendaient le Messie depuis de nombreux siècles et ils s'en étaient forgé une idée très précise. Mais Jésus ne vint pas comme ils l'attendaient.

Si les paroles de Jésus ne touchaient pas leur coeur, les oeuvres qu'il faisait auraient dû les interpeller, car elles témoignaient qu'il venait de Dieu et que Dieu était son Père. Le mot grec psuchê signifie âme, souffle, vie ; l'âme est le siège de la volonté, des émotions et de l'intelligence. Le problème de l'âme tenue en suspens, c'est qu'elle compte sur ses émotions pour comprendre et non sur la révélation. Jésus ne vint pas pour toucher les émotions du peuple d'Israël, mais pour réveiller leur esprit par la Vérité. L'âme mettra toujours des limites à la Vérité, c'est pourquoi Jésus dit à la foule, "Si quelqu'un vient à moi sans me préférer à sa propre vie [psuchê, âme], il ne peut être mon disciple" (Luc 14:26 TOB).