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Midrash
Midrash (pluriel : midrashim) est un mot
hébreu se rapportant à la méthode d'exégèse
d'un texte biblique. Le mot "midrash" peut aussi faire
référence à une compilation d'enseignements
(midrashiques), sous la forme de commentaires de la Bible
hébraïque (Tanakh) sur la loi, l'exégèse
et l'homélie.
Lorsqu'il est utilisé comme verbe, "midrash" se
rapporte à la façon d'interpréter un verset
biblique. Selon le principe d'exégèse du rabbin
Pardes (16ième siècle), la
compréhension d'un texte biblique dans le Judaïsme est
découpée en "peshat" (signification
primitive), "remez" (allusions, indices), "derash"
(interprétation) et "sod" (mystique,
littéralement "secret"). Le Midrash
se concentre sur le "remez" et encore plus sur le
"derash".
En général le Midrash est centré
sur des questions dont l'essence même concerne la
jurisprudence (Halakha) ou l'homélie (Aggada).
Ces deux sortes de midrashim étaient à
l'origine transmises par voie orale seulement ; leur écriture
commença seulement au 2ième siècle.
La littérature midrashique vaut la peine d'être
lue, non seulement pour ses aperçus sur le Judaïsme et
sur l'histoire de la pensée juive, mais aussi pour les
informations accessoires qui fournissent aux historiens,
philosophes et érudits des études historiques
critiques de la Bible.
Les midrashim juridiques
(halakhiques)
Le Midrash juridique est une oeuvre dont les
sources sont clairement identifiées comme venant de la
Bible hébraïque (Tanakh). Ces midrashim
sont souvent antidatés par rapport à la Mishna.
Le Midrash reliant un verset biblique à la halakha
fera souvent office de preuve de l'authenticité de la loi ;
une clarification correcte de la Torah porte en elle-même le
support de la halakha et souvent la raison de l'existence
de cette règle (bien que beaucoup de règles
rabbiniques n'aient pas de source biblique directe).
(haut)
Les midrashim homélitiques
(aggadiques)
Les midrashim homélitiques couvrent
l'interprétation des parties du Tanakh en dehors de
la loi. Ces midrashim sont parfois appelés Aggada,
un mot qui peut faire référence à toutes les
discussions, autres que sur la loi, dans la littérature
rabbinique classique.
Les midrashim homélitiques des Ecritures sont
caractérisés par une plus grande liberté
d'expression que les midrashim juridiques. Ces explications
homélitiques peuvent être de longues discussions
philosophiques ou mystiques au sujet des anges, des démons,
du paradis, de l'enfer, du Messie, de Satan, des fêtes, des
jeûnes, des paraboles, des légendes, des attaques
satiriques sur ceux qui pratiquent l'idolâtrie, etc.
Quelques midrashim amènent des enseignements
mystiques. L'exposé est tel que le Midrash
devient une simple leçon pour un non-initié et une
allusion directe ou une analogie à un enseignement mystique
pour les initiés dans ce domaine.
(haut)
Les midrashim courantes
la Mekhilta du rabbin Ishmael : c'est un commentaire
juridique sur l'Exode, se concentrant sur les sections concernant
la loi (Exode 12 à 35). Cet ensemble de midrashim
fut rédigé dans sa forme finale aux 3ième
et 4ième siècle.
la Mekhilta du rabbin Ben Yohai : c'est un midrash
d'exégèse sur Exode 3 à 35, et il est daté
du 4ième ième siècle.
la Sifra sur Lévitique : le coeur de ce texte,
développé au milieu du 3ième
siècle, est une critique et un commentaire de la Mishna,
bien que quelques ajouts vinrent plus tard.
le Sifre sur Nombres et Deutéronome : cette
oeuvre est principalement une midrash juridique qui inclut
aussi une longue partie homélitique (sections 78-106).
Elle fut rédigée au milieu du 3ième
siècle.
le Sifre Zutta (la petite Sifre) : cette oeuvre est
un commentaire juridique sur le livre des Nombres. Elle fut
probablement écrite au 3ième siècle.
le Midrash Qohelet, sur Ecclésiaste :
probablement écrit avant le milieu du 9ième
siècle.
le Midrash Esther, sur Esther : écrit en l'an 940.
la Pesiqta, une compilation homélitique sur des
leçons sur le Pentateuque et les Prophètes :
écrite au début du 8ième siècle.
la Pirqe Rabbi Eliezer, une narration midrashique
des événements les plus importants du Pentateuque :
écrite pas avant le du 8ième siècle.
le Midrash Tanhuma sur le Pentateuque en entier : ces
homélies consistent en introductions juridiques suivie de
plusieurs poèmes, de versets commentés librement et
de quelques conclusions messianiques. Il fut écrit au
9ième siècle.
le Midrash Shemuel, sur les deux premiers livres des Rois
(1 Samuel et 2 Samuel).
le Midrash Tehillim, sur les Psaumes.
le Midrash Mishle, un commentaire sur le Livre des
Proverbes.
le Seder Olam Rabbah (ou simplement Seder Olam) :
cette oeuvre couvre des sujets allant de la Création de
l'univers jusqu'à la reconstruction du second Temple de
Jérusalem.
le Yalkut Shimoni : c'est un ensemble de midrashim
juridiques et homélitiques sur le Tanakh, compilé
par Shimon ha-Darshan au 13ième siècle ;
il est issu d'environ 50 autres oeuvres midrashiques.
le Tanna Devei Eliyahu : cette oeuvre souligne le
pourquoi des commandements, l'importance de la Torah, la prière
et la repentance, et les valeurs éthiques et religieuses
qui sont enseignées à travers la Bible. Il comprend
deux parties : Seder Eliyahu Rabbah et Seder Eliyahu Zuta.
Ce n'est pas une compilation, mais le travail uniforme d'un seul
auteur.
le Midrash Rabbah : largement étudié,
c'est le Rabboth (grands commentaires), un ensemble de 10
midrashim sur différents livres de la Bible, écrit
par différents auteurs en différents lieux, à
différentes époques :
-
Bereshith Rabba, Genesis Rabbah (6ième
siècle),
-
Shemot Rabba, Exodus Rabbah (11ième
et12ième siècle),
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Vayyiqra Rabba, Leviticus Rabbah (milieu du 7ième
siècle),
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Bamidbar Rabba, Numbers Rabbah (12ième
siècle),
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Devarim Rabba, Deuteronomy Rabbah (10ième
siècle),
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Shir Hashirim Rabba, Song of Songs Rabbah (milieu du 9ième
siècle),
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Ruth Rabba, Eicha Rabba, Lamentations Rabbah (7ième
siècle).
(haut)
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