Enseignements Bibliques

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Le voile déchiré... (2) les noces d'Israël

par Gérald Fruhinsholz

Dans Sa sainte présence…

Dans le Tabernacle existaient trois parties distinctes séparées par trois rideaux. Les deux premiers rideaux ou voiles, pour le Parvis et le Lieu saint, avaient pour nom masakh. Ce mot signifie protection. Ainsi est le voile masakh qui couvre l'Arche de même que la Nuée qui "couvre" Israël, "Il étendit la nuée pour les couvrir et le feu pour éclairer la nuit" (Psaume 105:39). Prions que le Seigneur continue de couvrir les frontières de l'Etat hébreu actuellement.

Nous lisons que le troisième rideau s'appelle parokhet. Il nous introduit dans le Lieu Très saint, là où se trouvent l'Arche de l'Alliance et la présence glorieuse de Dieu. Ce lieu est celui de l'unité de Dieu en nous. En pénétrant dans le Lieu Très Saint, nous sommes en présence du Dieu saint. Comme Esaïe, nous tombons à genoux et crions, "Grâce, grâce !" Comme Job disant, "Mon oreille avait entendu parler de toi ; mais maintenant mon oeil t'a vu", nous laissons toutes nos questions et frustrations… et adorons. Comme Jacob au Yabboq dans sa lutte avec l'ange, nous nous abandonnons et sommes alors transformés par l'Esprit Saint.

Voyons-nous une différence avec notre vie de foi de tous les jours ? Avons-nous l'habitude de nous trouver dans le Lieu Très saint… et la Chrétienté est-elle dans ce lieu ? Je ne le crois pas, tant sont grandes les divisions et querelles doctrinales préoccupant les croyants. Les chrétiens ont besoin comme Jacob de confronter l'Eternel ! Dans le Lieu Très saint, ce n'est pas l'intellect qui prévaut, c'est l'Esprit. Franchir le parokhet exige un prix, c'est le prix du sang, celui du sacrifice. L'apôtre Paul en Romains 12 le résume comme l'aboutissement de toute la foi, "Je vous exhorte donc frères, par les compassions de Dieu, à offrir vos corps comme un sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu, ce qui sera de votre part, un culte raisonnable…"

Israël, peuple théophore

Si de nombreux chrétiens n'ont pas saisi la vision par rapport au sujet d'Israël dans la pensée de Dieu pour les derniers temps, c'est qu'ils n'ont pas franchi le parokhet et ne sont pas rentrés dans la présence d'El Shaddaï. Ils méconnaissent la pensée de Dieu et Ses desseins éternels, ils n'ont pas un cœur à cœur comme Abraham, à qui Dieu confiait ses secrets. Dans le Lieu Très saint réside un seul élément du Tabernacle : l'Arche sainte, dans laquelle se trouvaient le bâton fleuri d'Aaron, un vase de manne, et les Tables de la Loi.

L'Arche de l'Alliance symbolise Israël ! C'est l'Arche, avec la Loi en son sein, que le peuple Juif a portée durant 19 siècles dans les nations. Israël est le "peuple théophore" – il porte Dieu ! Le Tabernacle est un ensemble, et il a fallu plusieurs siècles pour que le Seigneur révèle tour à tour chaque élément. Dieu agit par révélation "car le Seigneur, l'Eternel, ne fait rien sans avoir révélé ses secrets à ses serviteurs les prophètes" (Amos 3:7). Ainsi au 16ième siècle dans la Chrétienté, Luther "découvrit" l'autel d'airain en réalisant la valeur du salut non par les œuvres mais par la foi seule. Plus tard, John Wesley mit en valeur la cuve d'airain en prêchant la sanctification. A l'aube du 20ième siècle, la Ménorah symbolisa la révélation du Saint-Esprit, et les autres éléments furent découverts : la table des pains, signe d'amour et de service, et l'autel des parfums qui parle de louange et d'adoration. Il restait à franchir le dernier voile et à découvrir le dernier élément : l'Arche de l'Alliance. N'est-ce pas le temps de Dieu aujourd'hui pour cette révélation, depuis la création prophétique de l'Etat d'Israël ? C'est le temps kaïros d'un Dieu qui nous parle par révélation, au moment choisi. C'est aujourd'hui le temps pour Israël, révélé avec l'Arche sainte.

Avons-nous besoin d'une révélation ?

Qu'est-ce qu'une révélation ? C'est une ouverture, une brèche dans notre intelligence souvent étouffée par le raisonnement. Hébreux 4:12 dit, "La parole de Dieu est vivante et efficace, plus tranchante qu'une épée quelconque à deux tranchants, pénétrante jusqu'à partager âme et esprit, jointures et moelles ; elle juge les sentiments et les pensées du cœur". Oui ! Nous avons besoin d'être "percé" par l'épée de l'Esprit ! L'âme, c'est le Lieu saint tandis que l'Esprit est relié au Lieu Très saint. Souvent les chrétiens ont plaisir de se retrouver dans le Lieu saint, où sont la Ménorah, la table des pains et l'autel des parfums. L'Eglise aime les conventions de louange – c'est l'âme qui se réjouit et bien sûr, ce n'est pas mauvais.

Mais le Seigneur attend que nous entrions dans Son sanctuaire, le Lieu Très saint. C'est là qu'Il réside principalement ! C'est là que nous entendons battre Son cœur… et apprenons à connaître les secrets divins. En hébreu, "révélation" se traduit par les mots ouverture (peta'h) ou vision ('hazon), "La révélation de tes paroles éclaire, elle donne de l'intelligence aux simples" (Psaume 119:130), et "Sans révélation, le peuple est sans frein (mis à nu)" (Proverbe 29:18), autrement dit, "… mon peuple périt". C'est vrai, l'absence de révélation divine pour les temps que nous vivons et l'incompréhension de ce que Dieu fait dans les derniers temps, amènera le croyant dans une impasse, et au bout du compte à la mort.

Connaître le Père

L'image est celle du peuple hébreu dans le désert : s'il ne suivait pas la Nuée – la Révélation – il se perdait dans le désert et mourait de soif. Un chrétien aujourd'hui qui refuse ou reste indifférent à Israël, va au devant d'un grave danger ! C'est le Seigneur Lui-même qui nous met en garde, "Ceux qui me disent : Seigneur, Seigneur ! n'entreront pas tous dans le royaume des cieux, mais seulement celui qui fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux. Plusieurs me diront en ce jour-là : Seigneur, Seigneur, n'avons-nous pas prophétisé par ton nom ? N'avons-nous pas chassé des démons par ton nom ? Et n'avons-nous pas fait beaucoup de miracles par ton nom ? Alors Je leur dirai ouvertement : Je ne vous ai jamais connus, retirez-vous de moi, vous qui commettez l'iniquité" (Matthieu 7:21-23).

Laissons-nous percer le cœur, allons "au travers du voile" (Hébreux 10:20). Jésus a ouvert le ciel et le cœur du Père pour nous. C'est le défi de l'Eglise, l'ultime étape, celle de rentrer dans Son intimité, dans Sa présence glorieuse. Demandons pardon pour notre suffisance, notre entêtement, notre orgueil. Demandons-lui simplement :

« Papa, aide-moi à saisir Tes plans d'amour. Ouvre mon cœur à ta miséricorde pour mon frère aîné, le peuple Juif, ton fils premier-né. Que je sois prêt(e) à accueillir le Messie d'Israël, le Roi des rois qui vient à Jérusalem ».

Les Noces d'Israël en préparation !

Le mystère d'Israël est grand ! Le Dieu de Jacob n'en a pas fini avec lui ! Nous, chrétiens, avons une telle facilité à nous enorgueillir de notre salut en Jésus, que nous passons sous silence le plan divin pour Israël. Il est glorieux. Le peuple Juif a une communion certaine avec son Dieu. Nous sommes, Israël et l'Eglise, sur le même chemin, et si les Noces d'Israël sont à venir, il y a des Fiançailles… Ignore-t-on les secrets que se partagent les fiancés l'un à l'autre dans l'intimité ? Dieu dit à Israël, "Je te fiancerai à moi pour toujours ; et Je te fiancerai à moi en justice, et en jugement, et en bonté, et en miséricorde ; et Je te fiancerai à moi en vérité ; et tu connaîtras l'Eternel" (Osée 2:19). C'est la promesse de Dieu en faveur d'Israël, selon le prophète. Dieu parle à son cœur et lui prononce depuis bien longtemps déjà des mots d'amour, comme un fiancé à sa fiancée :

« C'est pourquoi, voici, moi, Je l'attirerai, et Je la mènerai au désert, et Je lui parlerai au coeur ; et de là Je lui donnerai ses vignes, et la vallée d'Acor pour une porte d'espérance ; et là elle chantera comme dans les jours de sa jeunesse et comme au jour où elle monta du pays d'Égypte. Et il arrivera, en ce jour-là, dit l'Eternel, que tu m'appelleras, Mon mari, et tu ne m'appelleras plus, Mon maître » (Osée 2:16-18).

Réjouissons-nous des noces d'Israël ! Le voile parokhet a été déchiré dans le ciel, pour que nous prenions part au plaisir de l'Eternel, à Ses projets célestes. C'est Sa joie de se révéler à Son peuple, comme Joseph à ses frères – c'est une "porte d'espérance" pour Israël, et la houpa (dais nuptial) est en vue …

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